Covid-19, ce qu’il m’aura appris
Les mois que nous venons de vivre auront été particuliers. La crise sanitaire mondiale liée au Covid-19 aura forcé un certain nombre de personnes à des mesures exceptionnelles. Si la crise n’est pas terminée, on peut néanmoins commencer à tirer un premier bilan de tout cela.
Ce bilan sera avant tout personnel. Il est encore trop tôt pour juger les actions de nos gouvernants et de nos actions de citoyens. Je n’attendais pas grand chose du premier, espérait peu de la « conscience collective » et je n’ai malheureusement pas eu de bonne surprise.
Avant de faire ce bilan, un peu de contextualisation. Je travaille dans la Direction des Systèmes d’Information d’une administration Parisienne que l’on pourrait qualifier de « vieille dame » pour qui le télétravail est un ovni. J’habite en banlieue, sur le RER D qui est une ligne qui cumule les problèmes avec quand tout va bien 1h15 de transport aller et la même chose retour (souvent beaucoup plus).
Avant cette crise, mon administration venait tout juste de lancer une expérimentation sur le télétravail. Une poignée de personnes (moins de 1% des effectifs… 12 personnes !) étaient autorisées à télétravailler un jour par semaine et les outils techniques pour faciliter ce télétravail faisaient partie de l’expérimentation et n’étaient donc dimensionnés que pour cette poignée d’utilisateurs privilégiés dont je faisais partie.
Avec la crise sanitaire cette administration a massivement basculé dans le télétravail ce qui a valu une certaine charge de travail à mes collègues en charge des infrastructures et, dans une moindre mesure, à nous développeurs qui avons dû vérifier et adapter à la marge nos applications. Mais globalement ça s’est bien passé, bravo et merci à mes collègues qui se reconnaîtront s’ils passent par ici.
Avec ce passage massif au télétravail il a fallu trouver de nouvelles habitudes, de nouveaux outils (visio, chat, etc.) et après un petit mois de rodage tout le monde semble avoir trouvé son rythme. Bref j’ai adoré mais c’est aussi parce que j’ai la chance d’avoir un espace dédié à mon domicile ce qui a bien facilité les choses surtout vis à vis de ma 7 ans qui pouvait facilement comprendre quand son père était au travail.
Avant le confinement, et ça sera mon premier bilan personnel, j’estimais ne pas être fait pour le « 100% télétravail ». Ce confinement m’aura obligé à m’y confronté et à comprendre à quel point je faisais fausse route ! Et quel plaisir de ne plus être obligé d’emprunter le RER D – mais ça ce n’était pas une découverte !
Ce confinement m’aura aussi conforté sur certains choix, notamment le choix de mon cadre de vie. Quand on travaille à Paris, l’équation est relativement simple : le prix du mètre carré augmente en se rapprochant de la capitale. Il en va de même pour les jardins. Le choix d’une « grande maison » avec jardin s’est avéré payant pendant ce confinement. À aucun moment nous n’avons eu l’impression d’être les uns sur les autres et le jardin a permis de sortir en toute sécurité. J’ai sincèrement plaint ceux qui vivent dans des petits appartements sans possibilité d’en sortir !
Last, but not least, ce confinement forcé aura imposé à de nombreuses familles de devoir vivre les uns sur les autres pendant de longues semaines. Chacun redécouvrant l’autre sous de nouvelles facettes. L’occasion pour ma part de profiter pleinement de ma fille (même si la continuité pédagogique n’a pas été de tout repos !) et de ma chérie qui su gérer la logistique de main de maître. Ce confinement m’aura rappelé, une fois de plus, la chance que j’ai de vivre auprès de cette femme extraordinaire. J’ai aussi vu ma fille grandir, évoluer, s’affirmer… Quel bonheur !